Plateforme Mon Master : une avalanche de voeux pour un nombre de places toujours très insuffisant |
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Jeudi, 23 Février 2023 01:07 |
Par ailleurs, la hiérarchisation des vœux n’est toujours pas possible au motif, selon le ministère, de laisser le temps aux étudiant·es de réfléchir à leurs poursuites d’étude. Mais les laisse-t-on vraiment réfléchir ? Et accorde-t-on vraiment aux personnels le temps de traiter sérieusement ces vœux ? Il est permis d’en douter, puisqu’à la date de publication des résultats (le 23 juin), les candidat·es n’auront que trois jours pour valider leur choix dans un seul master, puis le délai de validation dans une formation passera à une journée ! Faute de réponse dans les délais, l’étudiant·e sera déclaré·e démissionnaire. Comme Parcoursup, ce système d’affectation engendrera stress et angoisse du fait de de l’incertitude d’affectation. Des étudiant·es en attente risquent de rater des possibilités d’affectation. En outre, l’étalement dans le temps des propositions entraîne un biais social et territorial (recherche de logement, mobilité géographique) qui affecte en priorité les étudiant·es de milieux populaires. Enfin, la non hiérarchisation des vœux ne permet pas de connaître les taux de pression réels des formations compte tenu de la multiplicité des candidatures, et donc de repérer les formations dont les capacités d’accueil seraient à augmenter. La plateforme Mon master ne simplifiera pas plus le fonctionnement des commissions de recrutement que la vie des candidat·es. Au contraire, le travail s’amplifiera encore face à la multiplication des candidatures effectuées par mention et non par parcours ou spécialité, comme cela était le cas jusqu’à présent. L’absence de collecte automatisée des données des étudiant·es, les difficultés de comparaison des licences entre elles et l’explosion du nombre des candidatures rendent le travail des collègues impossible. Comment les enseignant·es pourront-ils/elles gérer cette multiplication des candidatures ? Comment la surcharge de travail des enseignant·es et des services de scolarité et secrétariats pédagogiques sera-t-elle reconnue ? |