Intervention Y. Leredde, CA UM du 7 janvier 2019 Imprimer

Intervention Y. Leredde, élu FSU-SUD-CGT au collège B

CA UM du 7 janvier 2019

Election de Philippe Augé à la présidence de l’UM

Vote CONTRE Pourquoi ?

 

Au cours des 4 dernières années, et plus particulièrement depuis 2 ans, les décisions ont été prises au mépris de toute collégialité, au mépris de nos instances, élues ou hiérarchiques.

 

Les avis des instances de concertation sociale sont complètement ignorés. Les CT et CHSCT fonctionnent par obligation. Rien ne s’y passe vraiment. Les syndicats y émettent des avis mais c’est sans réelle prise en compte par la direction de l’UM. Aucun ne remonte vraiment au CA et n’est pris en compte à un quelconque moment. Des groupes de travail sur les conditions de travail existent-ils ? En tout cas pas pour les Enseignants et Enseignant-chercheurs que je représente ici pour le collège B et qui subissent de plus en plus crument des injonctions hiérarchiques via des logiciels complètement déshumanisés. Je ne développerai pas ici la mise en place catastrophique de PROSE-ADE. A quel moment avons-nous été réellement entendus ? Cela vous aurait peut-être évité d’en arriver à une action en justice. D’ailleurs, ici, qui est informé de cette action en justice ?

Les instances de concertations sociales, CT, CHSCT notamment ignorées donc mais même sans doute méprisés dans des cercles plus fermés ! Comment expliquer sinon ce vote antisyndical qui s’est exprimé dans certaines composantes. On vote en masse et comme un seul homme aux élections pour les conseils centraux puis on ne daigne même pas se déplacer pour les élections professionnelles. Mais continuons à ignorer la piétaille, les précaires, les vacataires, les enseignants qui mouillent la chemise devant les étudiants en L1 et ailleurs. Continuons, tout en adoptant l’attitude condescendante de cette ministre et ce gouvernement à en appliquer la politique de tri social, de l’université pour les riches et privilégiés, de ceux qui peuvent payer, des hommes pressés comme disait la chanson de Noir Désir. Il ne faudra pas s’étonner si les frustrations et colères ne s’expriment par d’autres voies, comme peut l’expérimenter le gouvernement aujourd’hui.

…/…

En 4 ans, au Conseil d'Administration (CA), aucun texte n'a fait l'objet du moindre amendement sur le fond en séance; aucune orientation n'a été infléchie suite aux critiques des élus, toutes tendances confondues.

Au-delà de ces problèmes de démocratie et collégialité, c’est la question du projet d’établissement qui est tout également posée. Certains verront dans l'I-site MUSE la marque d'un travail de cohérence scientifique/académique à l'échelle montpelliéraine, et la reconnaissance de la place de notre université sur l'échiquier national. Mais la fracture entre ceux qui sont dans et hors du périmètre de MUSE est de plus en plus prégnant, ainsi que la confusion volontairement entretenue entre ce périmètre de cohérence scientifique et un supposé périmètre d'excellence scientifique. De plus, le glissement vers le statut de Grand Etablissement, à l'instar de Paris-Saclay, est un enjeu majeur pour notre établissement et pour nous, personnels. Ce débat a-t-il eu lieu, aura-t-il lieu ? On voit que Philippe Augé, sans attendre sa réélection communique dans la presse en compagnie de 3 autres présidents pour acter la mort de la COMUE LRU.

 

Alors Monsieur Augé, nous n’avons rien contre vous personnellement. Vous êtes plutôt sympathique et populaire. Vous savez participer et entretenir la vie mondaine interne et externe à l’université. C’était par exemple un plaisir de vous accueillir au méchoui de mon labo. Les galettes vont sans doute s’enchaîner en janvier, l’occasion de serrer des pinces et taper dans le dos.

Bref, rien contre vous personnellement mais résolument contre votre politique d’accompagnement des réformes délétères du gouvernement et contre votre négation des principes universitaires de collégialité et de démocratie.