Rappel: Manifestation à 14h au Peyrou |
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Vendredi, 14 Décembre 2018 14:45 |
 Dans l’enseignement supérieur et la recherche, le jour même de l’allocution du président de la République, les président·es d’université recevaient leur notification de subvention par une lettre de la ministre qui annonce le désengagement de l’État : en 2019, les salaires des personnels seront encore moins subventionnés. Les président·es d’université sont enjoint·es d’augmenter les frais d’inscription des étudiant·es étranger·es pour équilibrer les budgets. Juste trois semaines après que le premier ministre a « justifié » la nécessité d’augmenter les frais d’inscription des étudiant·es extracommunautaires afin de donner les moyens supplémentaires aux universités de mieux les accueillir, le masque tombe ! Comme le SNESUP le dénonce, l’augmentation des frais d’inscription n’est que le moyen de compenser le désengagement de l’État et le sous-financement de l’ESR. Malgré les dénégations de la ministre, cela préfigure l’augmentation généralisée pour tou·te·s les étudiant·es et la privatisation de l’ESR. Le gouvernement ne peut plus imposer sa politique en passant systématiquement en force au-dessus des organisations syndicales représentatives. Ces dernières ont été systématiquement contournées, méprisées, et ignorées et le gouvernement ose à présent leur demander de calmer la situation. Ce n’est pas le rôle des organisations syndicales d’éteindre l’incendie déclenché par le gouvernement. En généralisant la sélection avec Parcoursup et la loi ORE, en détruisant les diplômes nationaux avec l’arrêté licence, en déréglementant les statuts des établissements avec l’ordonnance adoptée hier en Conseil des ministres ou encore en augmentant les frais d’inscription, il rétrécit les perspectives d’avenir de la jeunesse. En outre, les conditions de travail à l’université ne cessent de se dégrader (salaires inconséquents et toujours bloqués des personnels, gouvernances autoritaires, embauche massive de contractuel·les, concentration des moyens sur les grands pôles universitaires au détriment du service public sur tout le territoire...). Les mobilisations historiques de 2018 doivent amener la ministre à renoncer à cette orientation libérale qui détruit les services publics en exacerbant la concurrence et conduit à la marchandisation de l’enseignement supérieur. Le SNESUP-FSU refuse le financement des réponses du gouvernement aux injustices sociales par la baisse de la dépense publique. Il soutient les étudiant·es, les lycéen·nes, les collègues et citoyen·nes impliqué·es dans les mouvements actuels, les précaires et les retraité·es engagé·es pour la défense de leur pouvoir d’achat et contre la réforme actuelle des retraites. Il appelle les collègues à :
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